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Dans le monde de la pêche, beaucoup partagent leur passion avec les amis, les parents, les grands parents ou avec petit/grand frère. Il n’en est pas de même pour la famille PASSERA, car, ce sont deux « faux » jumeaux qui sont liés et classés dans la catégorie : inséparables pour cette passion.

Ils se prénomment Christophe, Jérôme et sont âgés de 18 ans.

” Christophe tient à préciser qu’il a 10 mn de plus, que Jérôme.

Laissons donc l’Ainé, raconter leur histoire :

Jérôme et moi, avons tout petit, grâce à notre père et grand-père, découvert la pêche de la friture, la pêche au coup. A l’âge de 12 ans, nous avons décidé de nous inscrire à l’école de pêche de notre ville Castelsarrasin pour après, attaquer les compétitions de pêche au coup. Jérôme a toujours été meilleur que moi. Pour l’anecdote, à l’âge de 14ans, il est arrivé 4ème des championnats de France.

Après avoir connu le monde des compétitions de la pêche au coup, nous avons commencé à nous intéresser à la carpe. Vous pourriez nous demander : « POURQUOI » la carpe ? je vais donc anticiper la question et vous raconter comment tout est arrivé !

” Un jour, lors d’une séance à l’école de pêche, Jérôme a accroché un gros poisson qui l’a bataillé pendant 15 minutes pour ensuite sortir une belle Commune de 6 kg. Depuis ce jour-là, nous avons consacré toutes nos pêches à la carpe.

La pêche avec mon frère jumeau peut être un mélange d’émotions mais aussi, de petites chamailleries !

En effet, Ils nous arrivent souvent de nous « battre » sur le choix du post.  Chacun pense connaitre le meilleur endroit où pourrait se trouver Dame carpe pour se nourrir. Vous pouvez me répondre, avec raison d’ailleurs, que cela arrive aussi entre amis. Mais, quand c’est votre jumeau, vous ne prenez pas le temps de mâcher vos mots pour convaincre l’autre du post et surtout, vous ne prenez de ” gants “. Je vous laisse donc imaginer seul, la scène animée qui en découle.

Même histoire pour les appâts.

Jérôme ADORE la graine et, cela ne l’embête même pas de se faire réveiller la nuit, par une brème. Moi, par contre, JADORE la bouillette et ne souhaite bouger que pour une Carpe…

Vous comprenez donc, qu’en canal lorsqu’on pêche à 3 cannes, pour ne pas avoir trop de pression, c’est toujours la bataille pour le l’eschage de la 3ème canne. Nous en sommes, parfois arrivé, à tirer à la courte paille …

La question que tout le monde nous pose est : « Comment faites-vous pour les départs ? ». La réponse est toujours la même : « chacun son tour !! »

C’est peut-être bien là, une des seules choses, sur laquelle nous sommes parfaitement d’accord !

La pêche avec mon jumeau n’est bien sûr pas qu’une source de conflit mais aussi des moments d’émotions. Se retrouver seuls sur le bateau en plein milieu d’une gravière ou d’une rivière. Oublier tous les problèmes familiaux ou les problèmes du boulot avec une personne qui a le même sang que toi, qui, presque, arrive à lire dans tes pensées. On parle souvent des endroits que l’on sillonnera ensemble sans personne d’autre, juste nous deux.

Il nous arrive de partir toute une journée sans prévenir les parents pour y découvrir de nouveaux spots sur notre rivière favorite (la Garonne), et même de se créer des postes entre les broussailles et les champs. Pour ensuite les nommer « Le poste des Passera » ou « le post des twins » où personne d’autre ne s’y installera.

Le plus beau souvenir que l’on est eu ensemble, c’était lors d’une session de plusieurs jours sur la rivière en bas de chez nous, où nous avons sorti notre premier record de commune de 18 kilos. C’était même sur ce premier coin où on a fait notre première nuit. Cette carpe nous a tellement combattus avec notre ancien matériel « de débutant » que l’on n’y croyait pas. Sans bateau, sans détecteur haut de gamme, avec des appâts à 5 euros le kilo et du maïs. Ce moment fut incroyable…

Nous sommes conscients que notre histoire est assez atypique, que nous sommes peut être un des seuls duos de pêche qui sont nées à 5 minutes d’intervalle d’une même mère.

Une question rhétorique revient tout le temps quand on parle de ce sujet qui est : « Aurais-tu préféré avoir une sœur qui aimerait les chevaux ? », la réponse est toujours négative que ce soit pour l’un ou pour l’autre.

J’ai envie de terminer par :

« On est tous frères, c’est entendu. Mais on n’est pas jumeaux…

Louis Pauwels

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