Une crevette pas comme les autres
Originaire d’Afrique, Atya gabonensis est une crevette filtreuse hors du commun. Avec ses 15 cm à l’âge adulte, c’est une véritable géante parmi ses cousines. Son surnom de « crevette balais » vient de sa fascinante technique de filtration de l’eau pour se nourrir. Découvrons ensemble cette espèce étonnante.
Le genre Atya, encore plein de mystères
La taxonomie des crevettes du genre Atya n’a pas encore livré tous ses secrets. Entre 7 et 11 espèces sont actuellement décrites, réparties dans les régions tropicales du globe. Mais il est fort probable que plusieurs espèces restent à découvrir. Malheureusement, la surpêche a rendu certaines populations vulnérables. L’aquaculture se développe pour répondre à la demande en aquariophilie.
Les Atya affectionnent les zones rocheuses des rivières au courant soutenu, même si quelques populations s’accommodent des eaux saumâtres. Discrètes en journée pour échapper aux prédateurs, elles sortent la nuit, s’ancrant au substrat grâce à leurs pattes spécialisées.
Une morphologie fascinante
Avec sa taille pouvant dépasser 15 cm, la crevette balais impressionne. Sa coloration variable, souvent irisée, peut combiner le bleu, le beige, le gris, le blanc, le vert ou le rose. Les jeunes arborent parfois un costume multicolore. Les mâles sont généralement plus grands que les femelles.
Une reproduction encore méconnue
On sait que la femelle porte ses œufs sous l’abdomen, et qu’une partie du cycle se déroule en eau saumâtre ou de mer. Mais il reste encore beaucoup à découvrir sur la reproduction de cette espèce migratrice.
Un biotope exigeant
Dans la nature, Atya gabonensis vit dans des eaux neutres bien oxygénées, à 24-30°C. Elle a besoin d’un courant soutenu et d’un fond rocheux pour s’épanouir. La nuit venue, elle sort de ses abris pour s’alimenter.
L’aquarium idéal pour la crevette balais
Maintenir cette espèce en aquarium demande de l’expérience. Il faut un grand volume d’au moins 140L, une eau à 24-30°C avec un pH de 6,8-7,2, et surtout un courant important obtenu par une filtration surdimensionnée. Un décor fourni en abris est indispensable. Paisible, elle peut côtoyer des espèces calmes. Il est préférable de constituer un groupe d’au moins 3 individus.
L’alimentation est à base de plancton et de préparations spéciales pour crevettes. Attention à ne pas trop nourrir pour ne pas polluer l’eau, sans oublier des changements d’eau réguliers.
Fascinante mais exigeante, la crevette balais réserve encore bien des mystères. Sa maintenance est un beau défi pour les aquariophiles confirmés, l’occasion de plonger dans l’univers envoûtant des rivières africaines !