Me voici en route, direction la capitale pour une petite semaine de pêche…2h30 de TGV…2h30 d’attente et d’excitation. C’est totalement l’inconnu pour moi, juste quelques infos trouvées sur le net et encore… A mon arrivée en gare de Lyon, j’ai senti quelques regards perturbants de la part des parisiens… comme si l’on me prenait pour un terroriste lol. Rien de grave aucun contrôle à signaler durant ma semaine complète.
La première journée était consacrée à un repérage des différents spots qui me semblaient intéressants. Après des kilomètres, de nombreux kilomètres à vélo : 70 exactement, j’ai été tout de suite surpris par la beauté de la Marne mais je ne m’y suis pas attardé. Je pêcherai uniquement de journée et ma priorité restant les park lakes parisiens. Le premier parc situé en périphérie de Paris proposait 3 lacs. C’est un endroit bien fréquenté puisque de belles joggeuses parisiennes y faisaient leur sport quotidien. Plutôt plaisant le paysage!
Bon je ne vais pas m’égarer sur le sujet et vous parlez de VRAIE pêche…
2ème jour:
J’ai de la chance la météo est au rdv…grand sun, température à 30 degrés! Cette fois c’est parti direction le premier lac en vélo. Tout mon matériel se tiendra dans un sac à dos et dans un fourreaux, mobilité oblige ! Une fois arrivé sur le premier lac, un lac de 1.5Ha en forme d’oval avec une seule et grande île je choisis de pêcher sous un saule pleureur (le spot à carpe du lac) et je placerai ma deuxième canne vers l’extrémité de l’île. Durant toute la semaine je ne changerai pas de stratégie… du simple! BDL court combiné à un sac soluble, niveau eschage : petit bonhomme de neige pop up de 8mm sur une dense de 10 mm et quand la distance le permet amorçage à la fronde de petite particules (micro pellet).
8h30 : tout est en place, durant la matinée quelques pêcheurs viennent me voir et me rapportent de mauvaises nouvelles, le lac a été complètement pillé… Malgré les infos reçues, je choisi de rester.
11h30 la canne du saule pleureur saute du détecteur, je prends contact, le poisson se met directement en surface, je m’aperçois de suite que je tiens un joli poisson, non pas pour sa taille mais plutôt pour ses grosses écailles. Après un solide combat le poisson se loge dans l’épuisette… hahaha quelle satisfaction de mettre un poisson d’une telle beauté, une miroir avec un fago de grosses écailles… beaucoup de monde derrière moi pour la séance photo !
Je ne perds pas de temps, il y a sans doute d’autres poissons à reprendre je prépare un sac soluble et retends la canne sous le saule pleureur, moins de 10 minutes après le détecteur hurle à nouveau, cette fois-ci ça sera une petite commune… parfait pour une première matinée ! Le reste de la journée je toucherai pas mal de blanc (tanches, brèmes ainsi que des gros gardons) qui auront pris possession des deux spots.
3ème jour:
Je me dirige vers un autre lac beaucoup plus grand, 12 hectares avec deux grandes îles et beaucoup…beaucoup d’herbier!
L’eau est translucide ! Je remarque de belles trouées avec les polarisantes. Ayant eu quelques info notamment sur la population piscicole du lac (de très beaux spécimens y trainent et une moyenne de poids élevée), je n’ai qu’une envie c’est de localiser les poissons…poissons qui ne donneront aucun signe de vie, pas un saut, aucune activité malgré le soleil bien présent.
Je décide de pêcher loin du bord, sur la partie la plus large du lac. Je clip les cannes sur différentes trouées au fond relativement dur.
Les touches ne se font pas attendre…hé oui les bremes sont bien présentes aussi sur ce lac !!
Après avoir enchainé pas mal de plateaux j’augmente les diamètres de mes esches toujours en bonhomme de neige bouillette de 20mm et une pop up de 14 mm (je sais que ça n’arrêtera pas les brèmes) et effectivement je continuerai à en toucher ! Je pêcherai toute la journée avec un amorçage de rappel au cobra… et finalement ça payera, ce n’est pas le poisson que j’attendais mais ça fait toujours plaisir, un petit silure pour clôturer cette journée.
4ème jour:
Toujours à vélo, je me rends sur le 3ème lac du même gabarit que le précèdent, deux îles sauvages sont présentes. La pêche se pratique clairement sur la bordure d’en face, elle se compose de buissons, d’arbres morts, de chênes massifs… le poisson passe forcément par là!
Le fond est plutôt vaseux sur l’ensemble du lac avec pas mal de sédiment… je trouve tout de même une belle tache de cailloux sur la berge d’en face juste à l’aplomb d’un gros buisson… je clip les trois cannes, une sur cette fameuse tache de cailloux, une autre sous un arbre mort assez imposant et je placerai la troisième en pleine eau… le hasard fait bien les choses quelques fois !!
Une fois les cannes posées avec toujours la même technique sac soluble et amorçage au lance bouillette, les touches ne se feront pas attendre… J’enchaîne les brèmes sous l’arbre mort !!!
Mon frangin me retrouve dans l’après-midi. A son arrivée la canne qui pêche la tache de cailloux déroule, les remous en surface sont immédiat, le poisson est très nerveux, longe la berge d’en face ! Finalement après une petite dizaine de minutes de combat le poisson se glisse dans l’épuisette, séance photos oblige pour cette commune… Parfait pour clôturer cette journée !
5ème jour :
la fatigue se fait sentir, cette dernière journée sera plus tranquille et surtout sans vélo !! Au menu visite de Paris avec le frangin, bières en terrasse et quelques heures de pêches.
Après avoir manger au Mc Do sur les Champs Élysées, on rejoindra un lac réputé non loin du parc des princes ou la faune (et pas la foune !!) se réveille la nuit , aucun souci on est en pleine journée!!!
Une fois sur place je m’apperçois vite que le lac est plein d’herbier et aucun spot ne m’interpelle! Sachant que je n’ai que quelques heures devant moi je m’installerais au plus vite… la précipitation n’est jamais bon à la pêche!
Une fois les cannes posées je m’en soucierais guère, je profiterais juste avec mon frangin de mes derniers instants sur Paris !
Et effectivement cette dernière pêche dans Paris sera infructueuse !
Et voilà, mon séjour sur Paris se termine avec une toute petite déception ! Une chose est sûre, je retournai traquer les carpes parisiennes !