AlloFishé #4 – MasterClass vol.5 par Korda France

2 ans ago

B A N G !

Tout juste un mois après la sortie du MasterClass UK Vol.6, voilà que l’équipe Korda France nous balance par surprise un trailer de O U F pour annoncer la sortie imminente du nouveau MasterClass France volume 5.

Alors que beaucoup d’entre nous s’attendaient à une sortie bien plus tardive dans l’année, avec un teaser de plusieurs semaines, les mecs de chez Korda ont pris tout le monde à contre-pied en lâchant la bande annonce de ce nouvel opus.
Comme si l’effet de surprise n’était pas déjà assez important, on apprend par la même occasion que la première partie de ce MasterClass sera dispo dès le lundi suivant sur YouTube, et que les suivantes sortiront chacune à une semaine d’intervalle.
Décidément, nos frenchys ont décidé de bousculer les codes établis et d’innover pour cette année 2019: un état d’esprit qui nous fait kiffer chez On S’en FISH !!!

 

 

L’HISTOIRE :

Sur le principe pas de changements, on a toujours plusieurs chapitres qui abordent chacun un aspect différent de la pêche. Au menu cette année, 4 parties très différentes les unes des autres avec comme thèmes: La pêche en canal, un chapitre en forme de challenge sur l’utilisation exclusive de pop-ups, un autre axé sur les speedfishing et enfin le dernier sur la pêche à Paris.
Un programme riche et prometteur, qui on l’espère va envoyer du L O U R D !


PARTIE 1 : Pêche en canal avec Antoine Marchant et Mathieu Baert

 

Quoi de mieux pour ouvrir le bal de ce nouveau Masterclass que de célébrer l’amitié franco belge au détour d’une session en canal ?

Côté casting notre Tonio national a.k.a Antoine Marchant est accompagné de Mathieu Baert (LE directeur commercial Europe, rien que ça ! ) pour leur première apparition dans Masterclass France en tant que tête d’affiche: la grande classe !
Et très clairement les 2 gus ne sont pas venus pour faire dans la dentelle. On sort les bobines de tresse, les gros hameçons et c’est parti pour 3 jours au bord d’un canal du centre de la France.

Au delà des différentes techniques, stratégies ou montages qui sont présentés, on a vraiment kiffé que la pêche de canal soit mise à l’honneur. Bien souvent ce sont des eaux qui sont un peu boudées, auxquelles on n’ose pas trop s’attaquer ou alors qui ne nous attirent tout simplement pas et ce chapitre permet un peu de renverser la vapeur.
Avouez-le, combien d’entre vous se sont dit “il faut que je me fasse une session en canal cette année !” après le visionnage ?

Un autre aspect super cool et qui va sûrement donner des idées à certains d’entre nous c’est le camping. Sur des secteurs où la pêche de nuit est interdite, c’est sans aucun doute le meilleur moyen pour se créer un camp de base pas trop loin ! Et puis entre nous, rien que d’imaginer la tête des campeurs quand ils voient une bande de mecs débarquer avec les véhicules chargés à bloc de matos, cuire des dizaines de kilos de graines tout au long du séjour, se réveiller à 5h du mat’, le tout avec une équipe de tournage pour immortaliser ces moments là c’est déjà un énorme kiff en soi !

Pour le reste, Mathieu et Antoine enchaînent les fishs tout en présentant différents aspects de cette pêche un peu particulière. Petit bémol, l’ambiance peut par moment sembler un peu moins détendue qu’à l’accoutumée. C’est sûrement dû au fait que les 2 compères sont hyper concentrés sur leur pêche et qu’Antoine semble moins à l’aise devant la caméra que certains de ses collègues du team. N’oublions pas que c’est son premier Masterclass et que l’exercice est beaucoup plus difficile qu’il n’y paraît. Tout ceux qui se sont retrouvés un jour face à une caméra savent de quoi je parle.
Malgré tout on a le droit à quelques séquences de chambrage bien senties qui témoignent de la bonne humeur et de l’entente qu’il y a entre les deux, notamment venant de la part de notre ami belge qui a tout l’air d’être un bon vivant à la langue bien pendue.

En résumé, il y a de belles pêches à faire en canal, et c’est une destination qui mérite qu’on y accorde de l’intérêt; donc n’attendez plus et foncez vers les canaux les plus proches de chez vous !


PARTIE 2 : Pêche à la Pop-up avec Julien Blot

 

Pour ce deuxième chapitre, on embarque avec Julien Blot pour 2 sessions pendant lesquelles il n’utilisera que des pop-ups. La première session se déroule en plein cœur de l’été, sur un petit lac littéralement blindé d’herbiers.

L’avantage de tourner l’été, c’est que la lumière naturelle donne des conditions idéales pour tourner de belles images. Ajoutez à ça une eau cristalline pour les plans underwater, des gars ultra talentueux comme Romain Blot et Albin Provost aux manettes et vous obtenez un résultat superbe !

Côté pêche, l’équation est très simple: repérage et dépose des lignes en bateau dans des trouées, amorçage à la graine et utilisation exclusive des pop ups comme esche.
Ceux qui ont l’habitude de pratiquer la pêche en bateau sur des lacs avec un fond très encombrés et des herbiers denses se reconnaîtront dans certaines scènes

Petit bonus, Julien nous livre en détails sa recette de pop-ups maison et cerise sur le gâteau: Mainline va les commercialiser cette année en édition ultra limitée ! On a vraiment hâte de mettre la main sur un pot, ne serait ce que pour l’aspect collector !

La deuxième session aura pour décor un lac tout en longueur d’une quinzaine d’hectares dans le centre de la France, au beau milieu du mois décembre. Côté changement d’ambiance on est servi! Et les différences avec le premier lac abordé ne s’arrêtent pas là. Alors que le fond du premier lac était couvert d’obstacles et d’herbiers, celui-ci à l’air d’être plat comme une planche à repasser avec de la bonne vieille vase bien dégueu sur presque toute sa superficie.

Du froid, du vent, pas de hotspots bien bandant à exploiter, et des montages à balancer à plus de 100 mètres pour espérer pêcher ailleurs que dans 30 cm de vase; franchement le premier lac vendait beaucoup plus de rêve!
Pour autant, l’ami Juju s’en sort à merveille puisqu’il réalise une super session, avec notamment 2 très belles miroirs à la clé et en prime un coucher de soleil de malade mental, qui mérite à lui seul le déplacement.

Encore une fois nous avons droit à un chapitre qui tient toutes ses promesses, notamment en termes de qualité d’images. On a vraiment adoré le parti pris de scinder ce chapitre en deux, en proposant des situations diamétralement opposées tout en gardant le même fil rouge en termes de contenu et de direction artistique.

 

PARTIE 3 : Pêche rapide avec Bruno Médou

 

Direction l’île-de-France dans cette nouvelle partie en compagnie de Bruno Medou pour un focus sur le speedfishing ! C’est de notoriété publique, notre ami Bruno est un grand fan de ce type de pêches de quelques heures, que ce soit sur des Park lakes ou des petits plans d’eau plus traditionnels.
Première étape de ce périple de 3 jours au cours duquel nous verrons 5 lieux différents (!): un superbe étang collé au cul d’une usine ! L’ambiance qui se dégage du lieu est juste dingue. Entre les murs de briques et les innombrables fenêtres au style bien particulier, on a l’impression que le temps n’a pas d’emprise ici. Notre impression est confirmée lorsque Bruno nous confie que son père l’emmenait pêcher ici il y a 30 ans lorsqu’il était minot, et que rien n’a changé depuis ce temps. Les 2 carpes capturées sont presque anecdotiques tellement on est conquis par la magie du lieu.

Une fois cette matinée écoulée on est ensuite baladés entre pré-amorçage, repérage puis coup du soir sur un petit plan d’eau d’à peine 3 hectares. Même si cette séquence ne dure que quelques minutes et ne contient pas de partie purement technique ni de poisson, on a vraiment adoré.
D’une part, on se croirait vraiment avec les gars à vadrouiller entre les différents spots repérés au préalable, un peu à la manière d’un vlog. D’autre part, elle permet de s’imprégner de l’état d’esprit qui anime tous ceux qui pratiquent ce genre de pêche.
Pêcher un spot tout en pensant déjà au suivant, courir après le temps, avoir le sentiment de réussir un petit hold-up lorsqu’on capture un poisson en quelques minutes, fantasmer sur les plus beaux poissons qui peuplent les lieux… Tous ces éléments contribuent à donner aux pêches rapides ce côté grisant si caractéristique.

Changement de décor, Bruno nous emmène pour la journée sur le lac urbain pré-amorcé la veille. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il réalise un sacré carton! On retiendra notamment les très beaux poissons qui sont sortis, dont une sacrée miroir capturée au soleil couchant, ce qui donne des couleurs superbes et une ambiance très particulière à la scène.
Enfin, on termine ce chapitre en mode apéro au bord d’un Park lake hyper convivial dans une ambiance qui rappelle les soirées d’été et les pique-niques au bord de l’eau, avec encore quelques poissons à la clef bien que l’essentiel soit ailleurs.

Vous l’aurez compris, on a surkiffé ce chapitre, notamment au niveau de l’état d’esprit et de l’ambiance qu’il dégage. On en oublierai presque les parties techniques et les astuces (pourtant de qualité !) distillées tout au long de cette grosse demi-heure de vidéos, d’autant plus que les plans purement “publicitaires” sont quasiment absents de la partie. En somme, un chapitre qui donne envie de s’intéresser de plus près aux petits étangs proches de chez soi. Le genre de plan d’eau auxquels on ne prête pas spécialement attention mais qui peuvent apporter leur lot de beaux moments au bord de l’eau.

 

PARTIE 4 : Pêche dans Paris avec Alexis Dugast & Julien Blot

4ème et dernier chapitre de ce MasterClass France dans lequel on retrouve Julien Blot, et Alexis Dugast, un titi parisien spécialiste de la Seine, en mode méga urbain en plein centre ville de Paris.

Dès les premières secondes, on sent que cette partie sera complètement différente de tout ce qu’on a pu voir depuis la sortie du premier MasterClass en 2015. Et pour cause, l’équipe s’est fait voler une caméra lors de la dernière nuit de tournage, entraînant la perte de plus de 50% des rushs!
Adaptation oblige, on retrouve Alexis 4 mois après le tournage en train de découvrir les images qui ont pu être sauvé. Une sorte d’inception qui va durer tout le long du chapitre, où Alexis balance quelques commentaires et réagit à certains situations. À la base, on imagine que ce choix de le faire réagir à posteriori était principalement pour apporter des explications supplémentaires à certaines scène mais au final il y a une vraie proximité qui se créée. On a vraiment l’impression de découvrir les images en même temps qu’Alexis, le cul posé sur les quais de Seine.
On ne va pas se mentir, le talent de Romain Blot pour capter les petits détails qui aident à créer cette fameuse proximité avec le spectateur y est pour beaucoup.

Côté pêche, les mecs traquent les grosses mémères de Seine sur plusieurs spots différents en mode barbare à base de montage déposé à 20 cm des péniches avec les rodpod accrochés aux rambardes. Pas de chichis non plus pour l’amorçage et le repérage: On balance plusieurs kilos de billes sur les spots et on vérifie si ça a été bouffé directement avec une GoPro pendue au bout d’une corde. Même Julien qui est pourtant un pêcheur expérimenté parait un peu déboussolé au début quand Alexis lui explique ses montages pour éviter de se faire démonter à chaque touche.
Une vraie pêche de brute qui tranche avec les pêches techniques en gravières auxquelles Korda nous a habitué depuis des années.

En parlant de changements, les différentes séquences sont beaucoup plus naturelles et paraissent moins “scénarisées” que dans les vidéos précédentes. On en arriverait presque à se dire que finalement, le rendu aurait été moins bon si il n’y avait pas eu ce fameux vol de caméras.
En ayant moins d’images que prévu à sa disposition, Romain a dû s’adapter au montage en proposant quelque chose de radicalement différent pour garder de la cohérence et surtout de la qualité.
On sort complètement du côté masterclass au sens littéral du terme pour se concentrer sur l’expérience vécue, les moments d’émotion, de joie et de partage, comme en témoigne la dernière scène en forme de flashback, avec la photo de groupe pour ponctuer ce chapitre riche en rebondissements.

Une bien jolie manière de clôturer ce 5ème opus avec une question qui se pose: Et si l’avenir des MasterClass passait par des vidéos qui mettent l’accent sur les émotions et l’ambiance plutôt que sur la technique?

 

CINÉMATIQUE :

Juste, Wouah!
Korda nous a toujours habitué à proposer une qualité d’images au top, mais avec cet opus on franchit un vrai cap. Que ce soit en termes de contenu ou de direction artistique, Romain et Albin parviennent à nous proposer quelque chose de vraiment différent et qui se démarque des autres productions de la firme. Qu’on se le dise, cet opus n’a rien à envier au Masterclass UK.
Comme dans beaucoup de domaines, tout est une question de dosage et c’est probablement ce qui fait la force de ce MasterClass volume 5. Tout est utilisé à bon escient, chaque plan a son utilité et le rendu final est très harmonieux. L’exemple le plus flagrant concerne les plans “commerciaux”. Même si on en retrouve encore quelques uns, notamment pour les explications sur la confection des montages, ils sont bien moins nombreux que dans les épisodes précédents pour notre plus grand bonheur.

BANDE SON :

S’il y a bien un sujet sur lequel il n’y a aucun changement c’est celui de la musique. On reste sur du simple, sans prise de risques, mais terriblement efficace. L’ensemble fonctionne très bien et s’accorde parfaitement aux images: c’est un sans fautes.

 

Pour résumer, c’est encore une franche réussite pour cet opus de MasterClass France qui chaque année se démarque un peu plus de son cousin UK. On sent que les tournages sont l’occasion pour les membres du team de se retrouver et de partager de bons moments ensemble. On a pris du plaisir à découvrir de nouvelles têtes ainsi que des lieux et des techniques qui sortent un peu de l’ordinaire. C’est beau, les thèmes sont intéressants, les pécheurs sont talentueux au même titre que les cameramans, et on n’a pas le temps de s’ennuyer: ce MasterClass volume 5 remplit tous les critères de ce qui fait un bon film de pêche!


ON AIME :

La bonne ambiance générale, la diversité des pêches qui sont pratiquées, et surtout la qualité d’images !!!
D’une manière générale, cet opus est totalement réussi et on félicite encore une fois tous ceux qui y ont contribué !

ON AURAIT AIMÉ :

Des chapitres un peu plus longs. Chaque partie dure entre 30 et 40 minutes, et même si ça reste très convenable on n’aurait pas refusé une ou 2 parties de 1h ou plus comme c’est régulièrement le cas avec les Masterclass UK.