L’été est une période difficile pour la pêche de la carpe, l’eau est chaude et les poissons peu actifs, mais quand on pêche au bon endroit et que l’on entretient régulièrement le poste il est possible d’avoir quelques touches.
Je vous propose un petit retour en arrière sur une nuit passée au bord du fleuve Seine :
Samedi matin, après une nuit sur un nouveau poste et sans le moindre bip de poisson, le résultat est sans appel… un bon gros capot ! Ce n’est pas le premier que je prends et à mon avis ce n’est surement pas le dernier … C’est le moral dans les chaussette que je décide de plier et de partir marcher le long des berges en mode observation. Je me rends alors sur un secteur que j’ai vu sur mon smartphone en utilisant l’application google maps.
Un peu plus bas, je découvre des plages avec des bancs de nénuphars mais surtout une abondance de nourritures naturelles ramenée par le courant sur le bord des rives. Sans doute des postes très intéressants !
” Ce qui retiendra le plus mon attention : un ancien muret de grosses pierres datant surement d’une paire d’années. Ce mur est situé juste avant une cassure se distinguant assez facilement avec les polarisantes.”
Je décide de suivre mon intuition et ce sera celui-ci pour ma prochaine nuit au bord de l’eau.
Une stratégie d’accoutumance
Le poste que j’ai choisi se trouve sur le trajet de mon travail, je vais donc pouvoir aller l’amorcer tous les deux jours et surtout à la même heure pour essayer de conditionner quelques poissons. Malgré les fortes chaleurs et une bonne activité des poissons blancs je commencerai quand même par mettre une bonne quantité de graines pour ramener le plus possible d’activité sur la zone histoire d’attirer la curiosité des carpes. J’utiliserais essentiellement du maïs et de la tiger nuts.
À ces graines, j’ajouterais aussi des billes pour avoir un appât un peu plus consistant dans le fond pour garder un peu plus les carpes sur le coup. Je partirais sur quelque chose d’assez crémeux avec une bonne base céréalière. Le but est de minimiser la prise de silure très présent sur ce fleuve…
L’heure de la délivrance
Vendredi soir 17h15, la semaine de travail terminée, je peux prendre la route direction le poste, et comme souvent, un petit son de Damso dans les enceintes pour le trajet. Je suis dans les embouteillages et plus les minutes passent et plus l’excitation d’être au bord de l’eau se fait ressentir. D’ailleurs je suis un peu comme ça à chaque fois, c’est un sentiment que je ne peux pas décrire. Le fait d’amorcer son spot à l’avance et de ne pas savoir à quoi s’attendre en posant les lignes, c’est de l’adrénaline pure et dure !!
Arriver sur le poste une heure plus tard et après plusieurs aller-retours en chariot, je peux commencer à monter le matériel. Quelques gros sticks de bouillettes entières et c’est parti les cannes peuvent pêcher correctement. Elles seront toutes les trois placées juste après les nénuphars mais bien espacées pour laisser le poisson circuler tranquillement.
L’attente peut commencer, les bateaux de ski nautique ne cessent de passer et laissent place à un joli spectacle de figure mais aussi de gamelles mémorables.
Ça fait maintenant 30 minutes que je suis installé et le premier départ survient. C’est la canne de droite qui part brutalement, un peu fou comme à mon habitude, je décide de sauter dans l’eau sans même prendre le temps de mettre mes waders. Direction le poisson pour le mettre à l’épuisette sans crainte qu’elle ne se bloque dans les nénuphars.
Le début de la nuit
Les dernières péniches passent les écluses, il est temps de remonter les cannes et de reposer les montages proprement pour la nuit. A savoir que sur de courtes nuits de pêche comme celle-ci, je n’utilise pas de zodiac et lance simplement du bord. Bien sûr j’utilise quand même un plomb relativement lourd pour éviter que mon montages ne se déplace à chaque fois qu’une péniche passe sur le spot…
Je laisserai deux cannes juste devant moi pour la nuit et je déplacerai la troisième dans une trouée un peu plus loin pour voir si quelques gros poissons pourraient être en périphérie de l’amorçage. Le bed installé au pied d’un arbre, la nuit à la belle étoile peut commencer, mais mon R3 s’emballe une deuxième fois.
Après un sprint de 20 mètres j’arrive à la canne et commence le combat. Finalement Ce sera une autre commune du même gabarit, mais quel bonheur de faire du Fish !!! Durant la nuit je mettrais une autre commune au sec avant de m’endormir dans les bras de morphée, ou plutôt avec les araignées…
Ce petit 24 heures se terminera avec quatre départs pour trois poissons puisque je décrocherais un poisson dans les nénuphars pendant la séance photo du matin. J’ai passé moment génial ! La stratégie d’amorçage aura été bénéfique. Les poissons sont rentrés sur le spot et j’en ai pris plusieurs ! Peu importe le poids le plaisir était là et prendre le moindre poisson sur ce fleuve est juste génial.
Je continuerais d’amorcer ce spot en prévision de mes prochaines nuit sur ce fleuve.
FLASH BACK : des communes et la seule miroir prise sur ce poste durant l’été…